
Envoyé par
BrunoG
Il me l'a expliqué verbalement mais j'en ai déjà parlé sur Velocia. C'est plus psychologique qu'autre chose.
Quand la côte est difficile et longue, il faut regarder uniquement notre roue avant (et peut-être 2 ou 3 mètres devant la roue avant mais pas plus). On focusse uniquement sur la roue avant. On monte à notre rythme et on finit par arriver en haut. Le problème, selon Gringos, et je suis d'accord avec lui, c'est que si on regarde trop loin à l'avant, on se décourage et on se dit qu'on n'est pas capable de monter, alors on descend du vélo. Si on ne regarde que notre roue avant, on ne se décourage pas et après un certain temps plus ou moins long, on arrive en haut.
Cette technique fonctionne bien pour moi.
Dans le cas de Gringos, il s'était solidement démoli un genou quand il était messager à vélo. je me demande même si le médecin lui avait dit qu'il ne pourrait plus faire du vélo. Avec son genou amoché, les premières côtes ont dû être épouvantablement dures. Mais maintenant il concocte des parcours avec des dévelés de malade !
La première fois que j'ai grimpé Covey Hill, j'ai mis pied à terre dans le pitch le plus dur (environ 14%). Plus capable, mais vraiment plus capable. Les fois suivantes, avec la méthode de Gringos, j'ai réussi à grimper la côte sans plus jamais mettre pied à terre. Et je pèse 200 lbs....Et je suis dans la cinquantaine avancée...
Faut dire que Covey Hill est intimidante car on la voit de très loin et plus on s'en approche, plus elle semble longue et haute. En plus, il y a une section «côte magnétique» où on pense qu'on descend alors qu'on continue de monter. Si on essaye d'accélérer dans cette section, on pense qu'on a un problème de vélo car on force alors qu'on pense descendre. Et on brûle de l'énergie qui fera cruellement défaut dans le pitch à 14% qui s'en vient après la «côte magnétique». Covey Hill est fantastique quand on la monte en provenance de l'est (direction Ouest) car ensuite on a un immense faux plat descendant où on peut atteindre les 40 km/h sans forcer, sur plusieurs kms. Un «must» dans la vie d'un cycliste.