
Envoyé par
JiMCi
Je prend seulement un exemple, il y en a tant d'autres: l'école St-Gérard, dans Villeray, fermée il y a trois ans à cause d'un grave problème de moisissures. Elle a depuis été rasée et la commission scolaire prévoyait une nouvelle construction prête pour septembre 2016. Dans le projet, il était prévu d'en faire une construction LEED, de l'éclairer aux DELs, d'aménager un toit vert et d'inclure la géothermie. Un projet de construction vert, durable et dont les investissements supplémentaires se seraient payés d’eux-mêmes en à peine 10 ou 15 ans. Un projet parfaitement en ligne avec les objectifs du Fonds Vert.
Mais quand l'école St-Gérard ouvrira en 2017 (ou 2018, ou 2019, ou...) rien de ça n'y aura été fait. Pas de toit vert, pas de LEDs, pas de géothermie. Le ministère a dit oubliez ça, non, niet, rien à cirer des économies et des projets verts. Alors, en bout de ligne, ce sont tous les contribuables qui devront éponger des factures énergétiques inutilement élevées pour chauffer et éclairer cette école. Ça sera aussi le cas de toutes les autres nouvelles constructions d'écoles budgétées à courte vue par le ministère de l'Éducation.
On a donc droit, d'un côté, à des subventions données à quelques contribuables pour qu'ils mettent sur la route des voitures privées avec lesquelles ils vont économiser sur leurs coûts de carburant. Mais de l'autre, on refuse le moindre sou qui saurait éviter à l'ensemble des contribuables de payer inutilement des frais d'énergie supplémentaires.
Le programme Roulez électrique n'est pas à coût nul pour le contribuable car il détourne des fonds collectifs à des fins particulières et partisanes car il est payant pour le gouvernement actuel : offrir une subvention sur une voiture, c'est sexy; investir dans une école ne l'est pas.
Je le répète, je crois que le meilleur moyen pour rendre les voitures électriques abordables, c'est d'obliger les manufacturiers à ce qu'elles représentent un pourcentage important de leurs ventes au Québec. De cette façon, ils seront obligés d'en couper les prix, s'ils veulent écouler le reste de leur production qui carbure au pétrole. Ça, ce sera à coût nul pour les contribuables.